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Actualité du 18-06-2015

Le philosophe et le numérique –( 2004-2014 : Dix ans d’interactivité sur la toile).

Recueil d’échanges de Njoh Mouelle avec les visiteurs de son site web personnel , regroupés en 9 centres d’intérêt permettant de tester la cohérence de la pensée du philosophe sur des questions telles que l’existence ou la non-existence d’une philosophie africaine traditionnelle, les crises africaines, les rapports Nord-Sud, son engagement sur le terrain politique, Dieu, la religion, la croyance, etc.Editions Proximité, Yaoundé, janvier 2015, 296 pages. FélixTatla Mbetbo est le jeune internaute ayant été à l’origine de ce projet

AVANT-PROPOS LE PHILOSOPHE ET LE NUMERIQUE

La présente publication voit le jour grâce à la perspicacité du jeune FélixTatla Mbetbo, visiteur régulier du site web www.njohmouelle.org , qui a conçu l’idée de regrouper par thèmes un bon nombre de mes échanges avec des internautes m’ayant laissé des messages lors de leurs visites sur le site.

Il n’est venu me parler de son idée qu’après avoir amorcé le gros du travail. Il n’était pas sûr que je validerais son idée, lui le tout jeune étudiant en droit, fraîchement sorti du lycée qu’il fréquentait encore en 2010 ! Mais un grand lecteur, ce Félix Tatla Mbetbo qui a parcouru la quasi-totalité des 1500 messages enregistrés sur mon site depuis sa création en 2004 ! Un travail qui aurait paru fastidieux à toute autre personne l’ayant reçu comme un devoir imposé. Ce qui n’était pas le cas ici, où nous avons affaire à un jeune passionné et animé d’une saine ambition de se construire une identité d’homme créatif dont il est fortement question dans le concept d’excellence, tel que développé dans De la médiocrité à l’excellence qu’il a lu et continue de relire.

Qui est ce jeune homme qui préside une association dont beaucoup de membres sont ses aînés à divers égards, sans qu’eux-mêmes s’en créent le moindre état d’âme ? Agé de 23 ans, Félix Tatla Mbetbo me dit être titulaire d’une licence en Sciences sociales obtenue à l’Université Catholique d’Afrique Centrale de Yaoundé. C’est en 2010, alors qu’il préparait son baccalauréat dans un lycée de Bangangté, qu’il me laisse pour la première fois un message sur mon site et dans lequel il me fait part de son intention d’écrire un essai philosophique ! Rien de moins ! Ce qui caractérise Félix Tatla Mbetbo semble être une volonté soutenue de poser des actes qui comptent et compteront, une soif d’auto-réalisation qui va dans le sens de ce que tous les lecteurs de De la médiocrité à l’excellence pourront facilement identifier et reconnaître.

Quand il vient me trouver pour me demander d’accepter de parrainer l’association pour la conservation et la diffusion du savoir qu’il a créée et préside (ACDIS), et que je le reçois en compagnie de deux autres membres de son bureau, j’ignore qu’il travaille à me faire une proposition concernant l’exploitation des échanges que j’entretiens avec des internautes qui visitent mon site. La délégation que je reçois ne me sollicite que dans la direction de leur apporter un soutien public devant une assemblée de jeunes qu’ils veulent sensibiliser à la lecture et à la nécessité d’encourager d’autres jeunes à lire, compte tenu du constat général selon lequel les Camerounais et en particulier la jeunesse camerounaise ne lisent pas. Non seulement j’ai soutenu le projet et joué le rôle que l’ACDIS souhaitait me voir jouer, j’ai conservé le contact avec ce groupe qui a continué de me convaincre de son sérieux par le sens de l’engagement et de l’initiative démontré. L’encouragement à la lecture s’organisait autour d’un programme intitulé « Sharereading » en anglais, et « J’ai lu et j’en parle.. », en français ; il les réunit tous les mois pour écouter et discuter un ou deux compte-rendus de lectures par des membres de l’association. J’ai assisté à une de ces séances des débuts. L’Institut Français du Cameroun est aussi en train de le responsabiliser dans le lancement d’un club de lecture en son sein. Un autre pan important vient de s’ajouter aux objectifs de l’association, à savoir la création d’un réseau dénommé « INTELLIjeuneTSIA » constitué de jeunes leaders d’associations d’ auteurs de romans, de nouvelles, d’essais et de pièces de théâtre, qui s’emploient de leur côté à mettre en œuvre des projets initiés par l’ACDIS.

Pour revenir au présent ouvrage intitulé « le philosophe et le numérique », je dois dire que j’ai relu avec énormément d’intérêt les réponses que j’ai données à toutes sortes de messages dont certains auraient mis plus d’un en colère ; dans ce registre des messages qui pouvaient fâcher, j’en ai intégré deux ou trois que Félix Tatla Mbetbo avait cru bon laisser de côté, peut-être à cause de ce qu’il considérait comme leur irrévérence ; je les ai intégrées car les réponses données sont tout aussi importantes que les questions posées ; quand on se met en colère, on laisse l’impression de manquer d’assurance et d’arguments ; ce qui n’est pas le cas en ce qui concerne mon engagement en politique. J’ai également affiné le regroupement thématique en sortant de certaines grosses rubriques des échanges portant sur des questions méritant d’être rangées à part et en reformulant tel ou tel titres des chapitres.

Je n’avais aucune raison à m’opposer à la publication de ce qui l’a déjà été et le plus largement sur un site consulté un peu partout dans le monde. Quel intérêt supplémentaire à voir donc regroupés ces échanges par thèmes et à leur donner un support-livre classique? Un grand intérêt en effet s’y trouve : une visibilité plus importante est donnée au regroupement des divers points de vue que j’exprime de manière renouvelée et parfois complétée sur le même sujet, au lieu de la dispersion et du faible impact qu’auront pu donner la découverte isolée de tel ou tel message ou point de vue, le jour où on est allé sur le site. Le livre permet de tenir à portée de la main ce qui a été dit sur mon engagement politique, la question de la philosophie africaine, l’approfondissement de telle ou telle autre notion développée dans l’œuvre majeure inscrite au programme du baccalauréat, sur diverses questions relatives aux valeurs sociétales et au développement. La consultation de ces points de vue consignés dans un même document devient bien plus facile que ne serait l’entreprise de les chercher en circulant sur le site, sans maîtrise des dates de ces diverses interventions.

Les candidats au baccalauréat dont les échanges se trouvent aussi regroupés dans l’avant-dernier chapitre seront davantage aidés à lire les réponses qui auront été données à leurs camarades des années antérieures, sur des passages ou des notions auxquels ils se trouvent eux-mêmes confrontés. Ils pourraient vivre le sentiment de se retrouver, comme dans une salle de classe, en compagnie des autres, dans un même espace réel et non plus simplement virtuel.

Découvrez à présent la présentation que j’ai laissé rédiger par Félix Tatla Mbetbo pour introduire à la lecture de ces échanges qui, faut-il le rappeler, se trouvent bel et bien sur le site et peuvent être repérés à partir du moment où la date où ils ont été émis est indiquée en tête de chacun d’eux (date d’émission du message et date de réponse ; dans la grande majorité des cas, j’ai répondu le jour même). On remarquera qu’il s’est produit lors d’une réorganisation du site, une légère perturbation ayant entraîné le non-enregistrement de l’heure du dépôt de certains messages avant 2010, ainsi que celui de l’heure à laquelle j’ai expédié ma réponse.

Il me reste à vous souhaiter de trouver de l’intérêt à lire ces échanges qui m’ont permis à moi-même souvent, de tirer au clair certaines de mes idées sur diverses questions importantes.

Ebénézer NJOH MOUELLE
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(C)octobre 2007 Réalisation BDSOFT