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Actualité du 03-09-2019

VIENT DE PARAITRE...

LISEZ ET CONSERVEZ SUR SUPPORT PAPIER la Rubrique Mon Opinion sur…sous la forme d’un petit ouvrage du même titre, augmenté d’extraits de diverses autres de mes écrits. Editions Afrédit, Yaoundé, 100 pages

PRESENTATION

Pourquoi ce livre qui propose au lectorat national et étranger des idées, des prises de position et des éclairages qui auraient peut-être été déjà lus, soit dans la rubrique éponyme ‘’Mon Opinion sur… » de notre site internet, soit dans nos autres publications ? C’est, en premier lieu, pour tirer des leçons de la manière avec laquelle souvent, dans notre environnement camerounais, il nous a parfois été rendu compte des lectures faites de nos œuvres : grosses simplifications pleines d’inexactitudes, vues parcellaires présentées comme vues totalisantes et essentielles ! Phrases sorties du mouvement démonstratif qui les porte et les justifie, etc.

Même si ce n’est pas uniquement aux étudiants et aux lycéens que nous pensons en premier lieu ici, -nous ne saurions passer sous silence cette curieuse interrogation reçue sur notre site internet, à la date du 8 février 2018, au sujet de notre « Essai sur la signification humaine du développement » intitulé De la médiocrité à l’excellence, « pour parler du développement, il fallait que vous (nous) abordiez les 9 chapitres contenus dans ‘’De la médiocrité à l’excellence… » ? C’est visiblement, un jeune lycéen bien fatigué avant même d’avoir commencé à lire …les neuf chapitres ! Ne serait-ce pas ce même sentiment de fatigue avant le travail, traduit ici par le questionnement du lycéen, qui expliquerait le fait qu’il se dise avec raison, que dans notre pays le Cameroun, pour ne parler que de lui, la lecture d’ouvrages entiers, y compris des romans, mais surtout des essais et autres travaux élaborés et architecturés en vue d’établir ou de démontrer l’exactitude ou la solidité des visions ou des interprétations de diverses réalités, ne retiennent que faiblement l’attention des gens qui veulent rapidement connaître les conclusions et les solutions, réservant peu d’intérêt à la saisie des argumentations raisonnées qui y conduisent ? N’est-ce pas une attitude mentale de la civilisation de l’oralité entretenue dans un contexte où les médias et l’Internet donnent le sentiment à ceux qui les fréquentent assidument qu’ils savent tout et apprennent tout sans effort, rien qu’en écoutant, s’écoutant, et entendant parler les autres ?

C’est ainsi qu’on est conduit à remarquer que pendant les débats radio ou télédiffusés, il est très rare d’entendre des panélistes faire état de leurs lectures pour appuyer ou combattre des idées tirées de tel ou tel auteur ! Ils peuvent même avoir lu un texte d’auteur mais s’approprient l’idée de cet auteur, ne songeant nullement à donner envie à leurs auditeurs d’aller aussi lire le ou les auteurs cités. Tout se passe pour les abonnés de ces médias, y compris dans les émissions consacrées aux livres, comme s’ils ne lisaient jamais les auteurs. Laissant ainsi l’impression que le bagage culturel et informatif est uniquement porté par leurs paroles de circonstances, comme au temps de la civilisation de la stricte oralité.

Un autre jour, toujours sur notre site internet, nous avons reçu la curieuse demande d’un étudiant nous priant de lui envoyer quelques citations de nos pensées ! Apparemment, il pouvait s’agir de quelqu’un qui nourrissait l’envie de citer notre pensée ou de faire état de nos opinions, peut-être pour ses dissertations ? Sûrement quelqu’un qui voulait exploiter d’une manière ou d’une autre nos écrits, soit en mentionnant le nom de leur auteur, (ce qui doit se faire chaque fois et qui relève de l’honnêteté intellectuelle), soit pour s’approprier directement ces pensées, devant des auditeurs qui eux-mêmes seraient incapables, faute d’habitude de lecture, d’en reconnaître l’auteur.

Notre réponse ce jour-là, fut de renvoyer le demandeur à une lecture personnelle de nos écrits qui correspondraient à son champ d’intérêt du moment. Car comment imaginer que l’auteur d’une œuvre abondante ait à parcourir lui-même ses nombreuses publications en vue d’en extraire des pensées, des éclairages dispensant le lecteur de l’effort de lire les œuvres et d’en extraire lui-même des citations correspondant à ses intérêts ? Bref, on nous demande d’écrire et de lire en même temps à la place de nos lecteurs ? Et surtout d’écrire juste le nécessaire à retenir ?

La rubrique de notre site internet intitulée « Mon Opinion sur… » a été conçue dans l’objectif direct et pratique de faire connaître ce que nous pensons de divers sujets d’intérêt général, et aussi de donner des éclairages sur certains thèmes mondialement consacrés, conscient de ce que la grande majorité des gens ne s’en préoccupent guère. Ce n’était pas pour mâcher et remâcher les contenus de nos diverses publications qui ne sauraient être comprises voire exploitées sans avoir été lues du début à la fin chaque fois. La logique de la rubrique « Mon Opinion sur.. » nous a ainsi conduit à fournir des éclairages suffisants sur des thèmes comme ceux de la doctrine envahissante de « développement durable », de « pays émergent », de « lutte contre la pauvreté » sortie des officines onusiennes pour se substituer, dans les pays pauvres et en voie de développement, au concept de croissance et de création des richesses conduisant à la croissance. Il s’agit de textes courts, faisant la synthèse de ce qu’il faut savoir sur de tels sujets, sans avoir eu à produire des livres entiers sur ces questions. D’autres thèmes à l’instar de l’introduction des balafons à l’église, les églises de réveil, la mentalité magique, (chapitre I) l’hypothétique responsabilité de l’homme dans le réchauffement de la planète, (chap. III) sont suffisamment courts pour ne pas susciter le découragement des éventuels lecteurs. Par contre, un minimum d’attention continue d’être demandée quand on lit ‘’mon opinion sur’’ l’idée de développement qui ne serait pas une idée claire, ou l’idée d’indépendance qui ne serait pas une idée claire, ou encore le temps qui coûte cher, ou encore le bonheur, le fondement de la paix et de la stabilité dans le vivre ensemble (chap.III). Il s’agit de contribuer à réduire à sa plus simple expression, à défaut de l’enrayer définitivement, la pratique intellectuelle consistant à asséner des vérités sans se soucier le moins du monde d’expliquer, d’argumenter, bref de raisonner et de démontrer avec rigueur.

Nous adressons de chaleureuses félicitations à un des jeunes gens, étudiant en Sciences Politiques à l’Université de Soa, niveau Maîtrise, pour l’intérêt qu’il porte à la lecture, contrairement aux contre-exemples mentionnés à l’ouverture de cette ‘’présentation’’. Il s’agit de Jean Armand Nkoetam Zambo que nous avons associé à la sélection des textes retenus dans le présent ouvrage. Puisse-t-il poursuivre dans cette voie et communiquer le même intérêt pour la lecture formatrice à d’autres jeunes gens de sa génération, souvent trop pressés de se reposer avant même d’avoir travaillé !
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(C)octobre 2007 Réalisation BDSOFT