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Actualité du 03-05-2008

28 Avril, Université de Yaoundé II Soa La Francophonie face à la mondialisation culturelle : Préparation du Sommet du mois d’Octobre à Québec

La Chaire Senghor de l’Université de Yaoundé II a organisé le lundi 28 avril, un séminaire de préparation du Sommet de la Francophonie devant se tenir à Québec au Canada en Octobre 2008.Parmi les personnalités venues de l’extérieur et ayant activement participé aux travaux il faut mentionner les professeurs Christian Philip, Représentant du Président de la République Française à la Francophonie, Michel Guillou, Président du Réseau des Chaires Senghor et M. Jean Tardif du Canada et Président du Forum Permanent sur le pluralisme culturel.

Cinq tables rondes ont été organisées et le professeur Njoh Mouelle a été invité à en présider une, notamment celle qui devait débattre du problème de la production et de la diffusion des œuvres culturelles, non seulement en Francophonie elle-même mais aussi dans l’espace mondial non francophone.

Le constat a été unanime : la Francophonie institutionnelle ne joue pas encore pleinement son rôle dans le sens d’encourager la production tout comme dans celui d’aider à faire diffuser les productions culturelles existantes dans l’espace francophone lui-même.C’est pourquoi l’une des questions fondamentales à laquelle l’Atelier de Njoh Mouelle devait réfléchir en vue de dégager des propositions concrètes à soumettre au Sommet de Québec était celle-ci : « Quelles mesures prendre pour favoriser l’intensification des échanges culturels intra- francophonie ? ».

Dans son mot introductif, le modérateur de l’Atelier, Ebénézer Njoh Mouelle, a rappelé ce qui est supposé déjà se faire au niveau des initiatives et programmes que développe l’Organisation Intergouvernementale de la Francophonie (OIF). Il existe en effet le programme de financement de cinq prix littéraires, celui de l’Appui à l’implantation des industries du livre à travers la formation des professionnels du secteur que sont les éditeurs, les imprimeurs, les diffuseurs et les libraires, ( ça se passe dans le Centre africain de formation à l’édition et à la diffusion basé à Tunis , le CAFED).En ce qui concerne le cinéma et les médias, l’OIF finance un programme « Images » à travers « la Bourse francophone de promotion internationale d’un film du Sud. L’OIF apporte également son soutien aux festivals et aux rencontres professionnelles telles que le Fespaco et les Ecrans noirs.

Si ces programmes ont le mérite d’exister, comme l’a souligné le modérateur, il n’en reste pas moins que leur mise à exécution demeure des plus clairsemée et par conséquent des plus dérisoires. Le Prix du jeune écrivain francophone, par exemple n’a été organisé qu’une seule fois, en 2006. Le Prix d’édition africaine Alioune Diop a été organisé pour la dernière fois en 2003 ! Quant à la Bourse francophone de promotion internationale d’un film du Sud, elle n’ a permis d’organiser que cinq éditions depuis sa création en 2000.

Bref la réalité est encore bien en deçà des objectifs affichés. Il est par conséquent urgent de changer le fusil d’épaule et d’envisager des actions réellement susceptibles de faire de la Francophonie un puissant vecteur de la promotion des cultures locales et régionales menacées d’effacement par le rouleau compresseur de la mondialisation.

Njoh Mouelle a dit tout le bien qu’il pense de la dimension associative de la Francophonie telle qu’il l’a découverte en Mars 2007 lors de la première édition de Festi’phonie organisée justement par l’Association Francophone d’Amitié et de Liaison (AFAL). Les associations telles que ADIFLOR (Association pour la Diffusion internationale francophone des livres, ouvrages et revues) et toutes celles qui lui ressemblent dans d’autres centres d’intérêt, méritent d’être soutenues par l’OIF en vue d’obtenir une plus grande efficacité dans leurs actions.

D’autres idées ont été émises, au plan général, telles que celles de la création d’une académie de la francophonie ou d’un institut d’études francophones, celle de la création d’un visa de circulation dans l’espace francophone par les enseignants et les artistes, par exemple.

Il est indéniable que derrière tout cela il y a la question financière. L’importance du statut institutionnel de la francophonie n’étant plus à démontrer, les cultures locales et régionales des pays du sud se trouvant être les plus menacées par la mondialisation, il va sans dire, pense M. Njoh Mouelle, que ces pays du sud devraient songer à fournir eux aussi les efforts de financement des programmes qui les intéressent au premier chef pour éviter d’en rester en permanence dans la posture de demandeurs d’aides.
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une vue de la table des panélistes

Njoh Mouelle en tête à tête avec le Recteur de l'Université de Yaoundé II Soa, Jean tabi Manga

En Face Mr le Représentant du Président français à la francophonie

Entretien avec l'ancien Ministre Délégué Mendoze, l'un des intervenants
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(C)octobre 2007 Réalisation BDSOFT