Visiteurs:113877221
En ligne:00043
Accueil   Le philosophe  
menu philo
Extraits de quelques oeuvres

DISCOURS SUR LA VIE QUOTIDIENNE

 Projets « hors-la-loi », « gros intérêts » et « gros sous »
 Pas de sécurité sans insécurité
 Un paradis qui reste collé au sol

Projets « hors-la-loi », « gros intérêts » et « gros sous »


La vente de la drogue a beau être interdite par une loi, les intérêts de certains trouveront toujours des agents d’exécution de leurs projets « hors-la-loi » ! Il existe ainsi de nombreux projets « hors-la-loi » dans notre environnement social et mondial qui reçoivent l’appellation de « gros intérêts » contre lesquels il devient risqué à tout moment d’engager la lutte. Il en est ainsi des « gros intérêts » des réseaux de pédophilie et de prostituées, des trafiquants d’organes humains ; il n’est pas jusqu’aux pratiques pédérastiques qui ne songent à s’afficher aujourd’hui en réseaux voire même en groupes de pression dans certains pays où les perversions de l’électoralisme et du clientélisme démocratiques ont entraîné les politiciens à faire leurs lits !C’est ainsi qu’on découvre avec ahurissement que l’intérêt supérieur de la bonne santé de la jeunesse est totalement ignoré par « les gros intérêts » des trafiquants de drogue, comme des pédophiles et autres proxénètes. Dans le langage quotidien, il n’empêche que ces notions de « gros intérêts » et d’ « intérêt supérieur » sont régulièrement mises en avant, y compris par ceux-là mêmes qui sont chargés de défendre en toute circonstance l’intérêt supérieur des gens.

DISCOURS SUR LA VIE QUOTIDIENNE,
ed. Afredit, Yaoundé, mars. 2007
p. 57

Début

 

 

Pas de sécurité sans insécurité



! L’observation attentive de nombreuses sociétés conduit à dire que la précarité est la condition la plus répandue et que le bien-être et la sécurité constituent des sortes d’îlots émergeant de ces océans de « mal-être », de précarité et d’insécurité. Dans un tel contexte il apparaît à l’évidence qu’aucune sécurité dans le bien-être ne saurait s’estimer définitivement acquise tant qu’elle émerge de cet océan d’insécurité et de « mal-être » qui menace en permanence de l’engloutir. C’est dire que contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier abord, tout le monde est en insécurité, les riches comme les pauvres, les puissants comme les faibles, au plan national tout comme dans les relations entre les nations. Evidemment, la cause de cette insécurité qui concerne tout le monde n’est pas la même ici et là. Les uns veulent conquérir quelque chose, le bien-être ; ils n’en dorment pas ; les autres sont menacés dans leur bien-être qu’ils entendent conserver ; ils s’en soucient.

DISCOURS SUR LA VIE QUOTIDIENNE,
ed. Afredit, Yaoundé, mars. 2007
Pp. 114-115

Début

 

 

Un paradis qui reste collé au sol


A partir du moment où il apparaît que toute sécurité se construit sur un fond d’insécurité et que finalement tout le monde semble se trouver en insécurité, riches comme pauvres, nantis comme démunis, la recherche de la sécurité se poursuit sur un autre plan. La recherche de Dieu semble se situer dans le prolongement de cette recherche de la sécurité rencontrée dans les multiples initiatives que nous engageons dans notre action de tous les jours. Le bien-être matériel et financier révèle son incapacité à combler entièrement notre besoin de sécurité. Un besoin de sécurité qui est plus ou moins consciemment vécu comme le besoin d’une indéfinie continuité de jouissance du bien-être et par conséquent d’une existence satisfaite, pour ne pas dire heureuse. Un besoin ou plus exactement une sorte de désir d’éternisation du présent que seul un être transcendant pourrait nous garantir, à savoir Dieu. Cette première hypothèse ne peut concerner que les gens plus ou moins satisfaites de leurs conditions matérielles d’existence. Ils ont besoin de Dieu pour leur permettre de profiter de tous les biens qu’ils ont pu accumuler. Autrement dit, que ces biens ne leur soient pas arrachés avant le temps, ni par des voleurs, ni par la mort. Dieu apparaît ainsi comme le garant suprême contre l’insécurité prédominante et au centre de laquelle se trouve la perspective de mourir.

Mais que dire des démunis et de ceux qui se battent contre la précarité et le mal être ? Nombreux parmi eux recherchent une sécurité en Dieu, non pas pour protéger des biens qu’ils ne possèdent pas, mais dans l’espoir de voir aussi leurs conditions matérielles s’améliorer. Souvent l’on pense que ceux-là se consolent à l’idée que la souffrance sur Terre peut être compensée par la joie d’être accueilli, au moment de la mort, dans un paradis de félicité éternelle. Il est reproché aux religions, telle la religion chrétienne, d’endormir les déshérités de la Terre avec de tels rêves, au lieu de leur enseigner de se battre afin de réaliser déjà sur Terre les conditions d’une vie décente et digne des êtres humains qu’ils sont. L’idée de paradis est-elle prise tant au sérieux par les croyants, au point de les détourner durablement de leurs intérêts terrestres ? Nous n’en croyons rien. La préoccupation du bien-être quotidien continue d’accompagner toutes les prières et les demandes que le croyant, chrétien ou autre, adresse à son Dieu. En Afrique en particulier et dans l’esprit des gens, la pratique religieuse n’est pas très différente, de la pratique magique. On invoque Dieu, on lui confie tous les soucis et toutes les demandes en rapport avec la vie sur Terre et non avec le Paradis. On fait intervenir Marie, la mère de Jésus, ainsi que d’autres saints supposés intercéder en faveur des hommes et des femmes de foi. Les non-possédants veulent accéder à la propriété et comptent sur leurs prières adressées à Dieu pour réaliser leurs vœux.

DISCOURS SUR LA VIE QUOTIDIENNE,
ed. Afredit, Yaoundé, mars. 2007
pp. 127-128 ;

 

Début

 

 

 

Que Signaler?
Vote
Réfléchissons-y...
"LE FRUIT MÛR TOMBE DE LUI-MÊME, MAIS IL NE TOMBE PAS DANS LA BOUCHE." (Proverbe chinois)
Vote
Faits et gestes
Vote
Sondage
QU'AVEZ-VOUS FAIT DES TEXTES TELECHARGES?
Lus et classés
Lus, jugés intéressants et exploités
Lus et fait lire par d'autres
(C)octobre 2007 Réalisation BDSOFT