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MON OPINION SUR...LE DROIT ET LA LIBERTE

LE DROIT CREE-T-IL LA LIBERTE OU PLUTÖT LES LIBERTES ?

I- Précisons immédiatement cette question
Lorsque la « Déclaration universelle des droits de l’homme » affirme que « tous les hommes naissent libres et égaux en droit », faut-il entendre par là que c’est le droit qui crée la liberté ?
Le droit crée l’ordre voulu et instauré par l’homme, par opposition à l’ordre de la nature.
L’ordre et le droit humains se proposent d’introduire la règle éthique dans le vivre-ensemble des hommes.
Si, pour les inégalités naturelles il apparaît clairement que c’est le régime du droit, à travers la législation et la réglementation qui introduit une rectification égalitaire, peut-on dire qu’en ce qui concerne la liberté, ce serait également le même régime du droit, à travers la même législation qui crée la liberté ?
II- Il faut faire la distinction entre la liberté attachée à l’individu et les libertés publiques
En effet, les lois sur la liberté d’association, la liberté d’expression, la liberté d’opinion, la liberté de réunion sont-elles le tout de la liberté ? Autrement dit, épuisent-elles la compréhension de la question de la liberté ?

III- Que font les lois ?
Les lois sur les libertés publiques fixent les conditions dans lesquelles chacune d’elles s’exerce et en dehors desquelles on se met « hors-la-loi ». La loi sur la liberté d’association peut disposer que les associations constituées sur une base ethnique ou tribale ne sont pas autorisées ; la loi sur la liberté d’opinion peut proscrire toute expression publique des opinions négatives, discriminantes et désobligeantes concernant telle ou telle groupe minoritaire, telle ou telle race.

Dans ces deux cas illustratifs, on voit bien que le droit ouvre une possibilité de jouir d’une sorte de pouvoir ou de facilité, en même temps qu’il définit les limites de jouissance de cette même facilité ou de ce même pouvoir.
Par son côté ouverture, la loi donne une autorisation, tandis que par son côté fermeture, elle procède au bornage de la liberté.

A quoi se ramène donc la liberté en tant que telle dans les libertés publiques ?
A des actions de conformité ou de non-conformité aux textes de lois. La liberté ici consiste à se conformer à ce que dit et prescrit la loi.
Mais en réalité, tant qu’il y a conformité des agissements avec les lois, on ne perçoit plus la réalité du label « liberté d’expression » ou « liberté d’opinion ». On a affaire à une quotidienneté de conformisme ou de conformation à l’ordre établi qui est plutôt fait de fonctionnement routinier et mécanique, d’habitude et d’ anonymat, bref de tout le contraire de ce que suggère l’idée de liberté.
Par contre, une forte impression d’expression de la liberté se dégage de la moindre production d’une infraction à la loi, par-ci par –là. L’individu qui se met « hors-la –loi » semble exprimer davantage de comportement libre que celui qui s’inscrit dans la conformité à la loi.

Pourtant, on ne peut pas dire que le cadrage qu’instaure le régime du droit se fait contre la liberté !
Dans les rapports entre les hommes en société, la tendance naturelle de chacun le pousse à ne s’intéresser qu’à soi-même et à ne suivre que ses penchants personnels et naturels. C’est l’ordre du « chacun pour soi et du triomphe des égoïsmes.
L’ordre correctif de cet ordre naturel, à savoir l’ordre humain comme l’appelle Rousseau, sollicite la participation de chacun et repose sur la possibilité de reconnaissance et l’identification de l’intérêt général par chaque homme. De telle sorte que le droit et la loi civile peuvent être présentés comme voulus par chaque individu particulier.
Il s’agit bel et bien de cette « volonté générale » selon Rousseau, à l’expression de laquelle participent ou doivent participer les volontés particulières. Ici, chacun se retrouve être à la fois « sujet » et « souverain », législateur et justiciable.
On ne peut donc pas dire que le cadrage qu’instaure le régime du droit se fait contre la liberté. Au contraire, la loi civile et la loi morale devraient être considérées comme le produit de la liberté créatrice de l’homme guidé par la raison supposée universelle.

Comment s’’exprime La liberté individuelle face à l’obstacle et à la réglementation ?
Elle se manifeste d’abord dans des moments de révolte, moment du NON et du REJET d’un ordre existant qui appelle un changement.

Ce moment est suivi de celui de la CONSTRUCTION et de l’instauration d’un ordre nouveau: Un moment positif dans l’expression de la liberté.

La liberté apparaît comme n’étant pas à attendre à une fin quelconque d’un processus :
Si le moment du NON n’est pas le tout de la liberté, le moment de la reconstruction terminée n’est pas non plus le moment de capitalisation de la liberté ; parce que la liberté ne se laisse pas capitaliser.
La liberté n’est jamais acquise une fois pour toutes comme un bien
La liberté s’exprime, comme une aptitude, une capacité, dans le premier moment par lequel l’homme révèle qu’il n’est pas collé à la nature et qu’il est apte à s’en détacher pour réer un autre monde.
Le second moment de la construction est celui de la créativité constructive. C’est le véritable moment pour l’expression de sa liberté par l’homme.

Violer la loi civile ou la contourner s’inscrit-il aussi dans le schéma précédent : Négation – Affirmation – Construction, ou encore Révolte – Action créative ?
Oui et Non.
OUI : Car, c’est par ce schéma que des reformes et des révolutions qui se sont succédé dans le monde ont contribué au progrès des sociétés humaines.
Encore fallait-il que les acteurs de ces révolutions fussent habités par une bonne foi leur ayant garanti d’agir pour de bonnes et nobles causes altruistes.
NON pourtant : quand il s’agit des hors-la-loi et des délinquants de toutes sortes qui contournent la loi pour des objectifs égoïstes et inspirés par de mauvais principes, tel celui de l’exploitation de la faiblesse d’autres êtres humains. La fausse liberté des hors-la-loi expriment plutôt le plus grand degré d’aliénation dans lequel ils se trouvent.
Autrement dit, des actes de réelle liberté sont ceux qui sont inspirés par des principes moraux prenant en compte les intérêts des autres.

Pour revenir à la question dont nous sommes partis, à savoir si le droit crée la liberté, nous dirons que sous l’angle juridique, la liberté se présente plutôt comme un droit. Et quand elle s’émiette en plusieurs droits (association, expression, réunion, opinion, circulation, etc.) elle achève de montrer qu’elle n’est pas là où on cherche à la loger.
Cet émiettement a tendance à transformer la liberté en un objet, ou en une chose. Or la liberté ne saurait être montrée du doigt, même à travers ses œuvres.
En second lieu, nous disons que la liberté individuelle demeure la liberté agissante, la liberté des prises d’initiative, des révoltés et des bâtisseurs. Le fait est que c’est dans l’action que la liberté doit s’incarner pour être convaincante. C’est dans l’action qu’elle se prouve et s’éprouve.
De notre point de vue la liberté est une aptitude au même titre que certaines autres facultés ou aptitudes telle que l’intelligence, qui elle non plus, n’est pas un capital-objet susceptible de comptabilisation.
C’est dans ce sens que la Déclaration universelle des droits de l’homme aurait dû séparer la liberté et l’égalité en écrivant que les hommes naissent potentiellement libres et deviennent égaux en droit. Ils ne naissent pas libres en droit. Nous n’oublions cependant pas que cette rédaction l’a été à un moment où il fallait stopper et étouffer dans l’œuf toute velléité nouvelle de soumission des êtres humains à l’esclavage.

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