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Intervention, texte intégral

Mon opinion sur... le développement

LE DEVELOPPEMENT EST-IL UNE IDEE CLAIRE ?

POURQUOI nous nous posons cette question ?Parce que comme l'idée d'indépendance, l'idée de développement, sous-entendu économique et social, fait partie de ces idées caractérisées par une sorte d'inachèvement de construction de leur contenu. Il est pourtant chaque fois répété que c'est l'homme qui est ou qui doit être placé au centre de tout développement des nations ; et pourtant, c'est l'optique économique qui continue d'être l'arbre qui cache la forêt
La créativité terminologique abondante dont les économistes font preuveLA n'a pas toujours facilité la compréhension de cette notion : En effet, les économistes ont parlé tantôt de pays développés, tantôt de pays industrialisés avec l'intention de désigner la même réalité

Développement et industrialisation vont s'entrelacer au point tel que l'appellation de « nouveaux pays industrialisés » qui a été conférée à quatre pays du Sud-est asiatique (Corée du Sud, Hong-Kong, Singapour et Taïwan) dans la deuxième moitié du 20è siècle s'est vue transformée en appellation de « pays industrialisés » tout court, à partir des années 1990 :

Pour justifier cette admission des dragons dans la classe ou la catégorie de pays développés, les économistes ont recours à la référence au concept de « niveau de vie » des pays de l'Union Européenne et ils nous disent que les nouveaux pays industrialisés (NPI) justifient d'un niveau de vie comparable à celui des pays de l'Union européenne, ou du Japon. Ils nous disent même que leurs indices de développement humain (IDH) sont parmi les plus élevés au monde.

Mais avant que ces pays accèdent à la catégorie des pays industrialisés, en passant par celui de « nouveaux pays industrialisés », ils seraient passés par le stade du DECOLLLAGE ECONMIQUE, un concept forgé par le conseiller économique de John Fitzgerald Kennedy au début des années 1960 . Comment Walt Rostow définissait-il le stade deu décollage économique ? C'est la période au cours de laquelle une économie entre dans un mouvement de croissance qui s'auto-entretient et permet au pays d'amorcer une série de changements quantitatifs et qualitatifs : élévation du niveau de vie, modification de la structure de production et des types de consommation)

Le développement est-il un processus interminable Après l'étape de décollage économique, on parle aujourd'hui de ce qui ressemble à une autre étape dans le processus : ON PARLE DE PAYS EMERGENTS : Un concept inventé et mis en circulation en 1981 par l'économiste néerlandais Antoine Van Agtmael. Que voulait-il laisser entendre par ce concept de pays émergents ? Selon Antoine Van Agtmael, « le pays émergent est d'abord un pays du Tiers-Monde ; un pays pauvre mais qui connaît depuis plusieurs années des taux de croissance élevés et qui amorce, par ce fait même, un processus de modernisation et de rattrapage des pays développés, tout en conservant des structures sociales très inégalitaires et traditionnelles, pour une bonne part. ». Autrement dit, le pays émergent est un pays qui demeure pauvre parce que son PIB par tête d'habitant reste bien inférieur à celui des pays développés.

Le pays émergent reste certes un pays pauvre, mais il est un pays qui effectue le passage d'un type de production agraire à un type de production industrielle qui lui ouvre l'accès au marché mondial des produits manufacturés et des services, ainsi qu'aux flux internationaux des capitaux.
L'idée de développement demande que soit identifié l'être de référence qui se développe : qui ou qu'est-ce qui se développe ?
L'idée et le fait de développement dont il est question dans les concepts utilisés par les économistes, à savoir les concepts de « pays industrialisés », de « pays émergents », de « décollage économique » concernent principalement l'être que nous appelons « l'espace commun d'habitation », synonyme de pays, voire de village, de région, etc.
C'est un developpement-exploitation des ressources naturelles qu'on trouve dans l'espace commun d'habitation. Il consiste en la production des objets-réponses à tous les besoins fondamentaux des hommes : alimentation, habillement, habitation, moyens de transport, etc..
Mais cette idée fait penser à une réalité pré-existante sous la forme d'une potentialité ou d'une virtualité.
Les virtualités et les potentialités qui sont en, jeu ici ressemblent à des sortes de gisements et tiennent à la nature de l'être de référence
qui se développe ; cet être de référence est, soit le cadre commun d'habitation, soit l'homme individuel, Jean, Pierre, Paul..
Quand il s'agit du pays ou du cadre commun, les gisements que sont les forêts, les cours d'eau, avec ou sans leurs chutes, les terres fertiles, les mines d'or, de diamant, de bauxite, de fer, etc. apparaissent comme des potentialités devant être transformées en réalités actuelles. Tous ces gisements ne sont pas des richesses en soi, car il n'y a pas de richesse en soi ; il n' y a que des richesses produites.

D'Où LA NECESSITE DE L'EXISTENCE DES GISEMENTS DE TRAVAIL : La transformation des gisements naturels en richesses réelles, autrement dit leur exploitation, suppose la mise en jeu de véritables gisements de travail et de travailleurs, tant au plan physique qu'au plan intellectuel et de la matière grise.

Quelle finalité faut-il assigner à la combinaison opérationnelle des gisements de travail et des gisements de potentialités de ressources naturelles ? De manière tout à fait spontanée cette finalité s'exprime dans une sorte de frénésie d'accumulation des objets-réponses aux besoins de plus en plus sophistiqués et de plus en plus éloignés de la fondamentalité des besoins fondamentaux des hommes.

C'EST LE DEVELOPPEMENT FONCTIONNANT ET GERE COMME UNE SORTE DE REMPLISSAGE CONTINUEL DE MAGASIN : Magasins de routes et d'autoroutes, magasins d'avions et de bateaux, productions agricoles plus ou moins améliorées, hôpitaux et cliniques privées , pharmacies, etc, quand on considère l'être de référence qui s'appelle le cadre commun d'habitation ; mais aussi remplissage de magasin, quand on considère l'homme individuel, son développement personnel fonctionnant chez la plupart des hommes comme un remplissage de magasin privé, en termes de parc automobile fourni, de comptes bancaires, de nombre d'immeubles bâtis ou non bâtis,etc.

C'est un développement tout entier tourné vers l'extérieur, c'est un développement de l'extérieur.

Que peut donc vouloir signifier le souci de placer l'homme au centre ou au cœur du développement, si son développement doit aussi être un développement par les signes matériels extérieurs ? Le développement de l'homme individuel ne devrait-il pas être un développement intérieur ?

Et cela d'autant plus que ses potentialités à lui, se désignent sous les espèces de l'intelligence à développer, de la conscience au sens large, incluant la connaissance plus ou moins étendue, la mémoire à développer, le sens de l'effort à cultiver, la maîtrise de soi qui inclut la compréhension correcte de la liberté, bref, tout ce qui est compris ou à comprendre dans le « connais-toi toi-même » de Socrate ?

N'est-ce pas au service de cet accomplissement et de la réalisation de ce chef-d'œuvre de notre personnalité que devrait se mettre le développement-remplissage de magasin qui s'appelle encore développement matériel et financier ?

Si l'action collective conduit au remplissage du magasin collectif d'un plus ou moins grand nombre d'objets-réponses à nos besoins fondamentaux, seule l'action individuelle de chaque homme lui permet de faire le meilleur usage de tous les biens dont sont remplis les magasins, tant publics que privés.

Les objets-réponses matériels peuvent servir à l'épanouissement et au développement des potentialités de l'être de référence qu'est l'homme, à savoir le développement de l'intelligence, l'accroissement des connaissances et le développement de la conscience.
Nous pensons ici aux livres qu'il faut s'acheter, aux voyages touristiques qu'il faut se payer, aux disques et aux CD de musique qu'on aime et qu'il faut également s'acheter ; nous pensons aux concerts et aux spectacles divers par lesquels on éveille en son esprit les puissances qui y sommeillent.

C'est pourquoi nous disons que le développement intérieur de l'homme lui-même, par opposition au développement de son espace de vie qui s'appelle le pays ou l'espace commun d'habitation, ne saurait être que son œuvre personnelle. Car le milieu peut nous pousser à aller au théâtre ou au concert, à acheter une belle bibliothèque, voire même à nous attacher à une église et à une religion, sans que nous sachions ou que nous puissions en tirer quoi que ce soit pour notre développement spirituel.

Par pur snobisme ou par pur suivisme, on ne remplace pas ce que la seule volonté personnelle et la seule vision claires peuvent et doivent donner des objectifs à poursuivre et qui devraient être ceux de l'édification d'une personnalité maîtresse d'elle-même

Ceux qui sont en charge du développement de « l'espace commun d'habitation » ne peuvent œuvrer que pour donner les mêmes chances à tous les citoyens et non pour installer les uns et les autres dans le bonheur, car il n' y a point de commune mesure du bonheur.
Il y a une commune mesure du bien-être, qui passe par les indices tels que celui du produit intérieur brut par tête d'habitant, ou encore par ce qu'on appelle le « niveau de vie » ou même l'indice du développement humain ( IDH).

Ce n'est hélas pas l'IDH qui exprime le degré de maîtrise de soi que peuvent réaliser les uns et les autres.

Beaucoup peuvent partager le même niveau de vie, tandis qu'une minorité seulement sait convertir ce haut niveau de vie en un véritable épanouissement de l'homme créatif, maître des biens matériels et de lui-même.

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