Activités du CERCAPHI

Dans le cadre de ses rencontres mensuelles des chercheurs, le Cercle Camerounais de Philosophie a reçu ce mois de novembre, le 25, Madame Martine QUINTRIC-SEGUY. La conférencière qui a vécu pendant 30 ans en Inde a exposé devant une assistance nombreuse le sujet intitulé « Religion ou philosophie de l’Inde ? »

L’Inde accueille toutes les traditions. C’est ainsi qu’on y voit coexister des communautés musulmanes, chrétiennes, juives, animistes, pharsis, bahaï, des libres penseurs et, naturellement hindoues bouddhistes, jaïns, sikhs. Environ 5000ans avant JC, en Mésopotamie des savants ont inventé une écriture ainsi que les chiffres sans le zéro. Si des théories sont élaborées sur l’univers et la place des humains, ainsi que sur le mode de fonctionnement de l’un et des autres, l’énigme du mal et les réponses qui y sont données constituent deux écoles :
Celles dont les idées  partent vers l’ouest estime que le bien et le mal s’opposent et qu’on doit éliminer le mal pour ne garder que le bien. On trouve ce regard a affirmé Mme QUINTRIC-SEGUY dans toutes les religions dites « du  livre » et, plus ou moins exprimé haut et fort par eux, chez la plupart des philosophes occidentaux. L’autre école, celle dont les idées partent vers l’est estime que le bien et le mal sont deux aspects complémentaires et inséparables. E Echapper au mal signifie atteindre l’au-delà du mal et du bien. Ce regard domine partout en Orient depuis l’Inde  jusqu’au Japon, en passant par la Chine.
Cette conférence très passionnante en elle-même a comporté beaucoup d’orientation et de pistes de réflexions qui ne pouvaient pas donné lieu, les unes comme les autres, à des débats approfondis. Il en est ainsi de la question du bien et du mal, la réalité du réel, du rien ou du néant de la souffrance et de ce qui la cause, le désir etc.
Un certain nombre de participants ont émis des interrogations à ce qui pouvait rapprocher l’hindouisme de la tradition africaine.