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Interviews: philosophie

QUESTIONNAIRE SUR LA STRATEGIE DE LA PHILOSOPHIE DE L’UNESCO
Réf : SHS / FPH / mla2 / 04 / 026

Question 1 - : Quel devrait être le rôle de l’Unesco dans le domaine de la philosophie ?

Ma réponse:
J’ai coché les options ci-après :
- Le renforcement de la coopération académique
- Le soutien au débat et au dialogue philosophiques
- La création et l’aide aux réseaux de philosophes
Remarques : Dans les universités des pays moins développés, notamment les pays africains, les prises en charge des voyages et frais de séjour des professeurs venant d’autres universités pour prendre part en qualité de membres dans des jurys de thèses de doctorat est souvent difficile. Il en est de même des missions d’enseignement dans le cadre de la coopération universitaire.

Question n° 2- :
Durant les différentes consultations déjà menées , plusieurs universitaires ont émis le vœu que l’Unesco se concentre sur la promotion de l’analyse philosophique des problèmes contemporains mondiaux. Actuellement, le programme de philosophie est axé sur le projet sur la pauvreté et les droits de l’homme. Selon vous, sur quels thèmes la philosophie à l’Unesco devrait-elle se concentrer, et quelle serait la meilleure méthodologie à adopter ?

Ma réponse :
Il y a : - la question des rapports de forces et la permanence de la loi du plus fort dans le monde
- l’égoïsme des nations
- La permissivité et la dépravation des mœurs dans la société mondialisée
- les Nouvelles technologies de l’information et de la communication.
En ce qui concerne la méthodologie à adopter, il y aurait lieu d’instituer un cadre permanent de réflexion et de débats à la différence des expériences du passé ayant consisté à confier à une personnalité de préparer un ouvrage, assistée d’un certain nombre d’autres experts. Je pense à « Apprendre à être » d’Edgar Faure, « Notre diversité créatrice » avec Perez de Cuellar et « l’Education : un trésor est caché dedans », de Jacques Delors. On peut se demander si l’impact de ces travaux a été réellement senti dans les Etats membres de l’Unesco. Je serais plutôt favorable à un retour sur la formule « rencontres philosophiques de l’Unesco ». A condition de coupler les rencontres avec l’organisation des conférences tournantes et régulières dans les cinq régions géographiques de l’Organisation. L’essentiel étant d’obtenir une plus grande visibilité et une audience permanente et renforcée des idées émanant de toutes ces rencontres. La question est à approfondir, bien entendu.

Remarques : La pauvreté ! il ne s’agit plus aujourd’hui de l’étudier ; il est question de financer le développement des pays pauvres. Si l’OMC a vécu les dernières confrontations entre pays riches et pays pauvres, ce n’est pas parce que les uns et les autres ne savent pas ce qu’il faut faire. En second lieu, à propos des droits de l’homme, comment continuer tranquillement à emboucher la trompette des droits de l’homme à faire respecter, ce qui est juste il est vrai, pendant que la loi du plus fort écrase quotidiennement les plus faibles sur lesquelles s’exercent les pressions calculées des grandes puissances qui ne donnent pas l’exemple en matière d’équité tout comme en celle du respect de la démocratie au niveau des relations internationales ?

Question n° 3
– Quel est le meilleur moyen pour l’Unesco d’encourager, avec les philosophes, un mouvement intellectuel qui contribuerait aux transformations sociales basées sur une justice sociale et globale ?

Ma réponse :
Ce moyen pourrait être le soutien au débat et au dialogue philosophique par le biais de l’aide à apporter aux associations de philosophie dont la création elle-même pourrait être encouragée par l’Unesco. Il existe de telles associations qui aimeraient organiser des rencontres régionales mais échouent devant l’insuffisance des possibilités de financement des déplacements des philosophes. Il ne s’agit pas ici, dans notre esprit, de sociétés savantes dont les membres se livrent parfois à des travaux d’érudition ; mais plus exactement d’associations préoccupées de la marche quotidienne des sociétés au sein desquelles ils vivent.

Le mouvement intellectuel auquel on pense ici demande, pour prendre naissance, des rencontres régulières des philosophes de divers pays des mêmes zones géographiques par exemple, pour discuter des thèmes en rapport avec les transformations sociales à promouvoir. De là pourraient naître des écoles de pensée nouvelles, régionales et transrégionales.

Question n° 4
- Comment l’Unesco peut-elle lier les recherches actuelles en philosophie ( philosophie politique, philosophie et politique, philosophie morale) à la mise en place de politiques et aux décideurs politiques ?

Ma réponse :
Peut-être qu’au moment où l’Unesco estime disposer de résultats palpables en termes de propositions susceptibles d’être mises en œuvre, elle devrait constituer une commission philosophique mondiale, à l’instar de la Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies, qui obtiendrait de la Conférence générale le droit et le pouvoir de solliciter des audiences auprès des divers décideurs dans le monde, afin de les entretenir des résultats des recherches jugés intéressants !

Question n° 5
- Comment l’Unesco, en promouvant et en encourageant la réflexion philosophique, peut-elle atteindre le grand public de manière efficace?

Ma réponse :
Par l’encouragement à la production des téléfilms et des films à thèses, c’est-à-dire proposant des visions de choses et des pratiques qui soient des schèmes ou des modèles de comportement, matières à discussion, bien entendu. Cela suppose l’aide financière de l’Unesco pour la conception des scénarii et à la recherche de l’information utile à faire connaître. Cela pourrait aussi permettre d’aller dans le sens de donner une réelle dimension de centres culturels aux bureaux régionaux de l’Organisation ; on y organiserait régulièrement des conférences et des séances de projection des films, suivies de débats.

Question n° 6
- De quelles manières l’Unesco peut-elle promouvoir les traditions mondiales de la pensée philosophique, et à la fois encourager la recherche et l’enseignement de traditions philosophiques « moins connues », à commencer par les cultures philosophiques orales ?

Ma réponse :
Il faut identifier ces traditions mondiales et encourager les pays qui en font la demande à créer sur leur territoire des instituts spécialisés pour la recherche et l’enseignement pour des étudiants déjà possesseurs d’une formation de base en philosophie et qui s’orienteraient dans ce sens comme pour une spécialisation. En tout état de cause, elles ne sauraient tenir lieu de philosophie à apprendre ou à faire apprendre ; ces traditions ne peuvent constituer que des matières à réflexion pour des gens ayant préalablement appris à philosopher.

Question n° 7-
Quel genre de développement de compétences serait mieux à même de soutenir la recherche et l’éducation philosophiques dans les pays les moins développés ?

Ma réponse :
Il y a lieu de mettre l’accent ici sur la qualité de l’enseignement de la philosophie dans le cycle secondaire, dans le sens de freiner, voire de supprimer la tendance à l’endoctrinement au profit de l’apprentissage de la réflexion, de l’analyse et du raisonnement. A cet égard, un programme pourrait être étudié au profit des inspecteurs de philosophie dans les pays moins développés comme ceux d’Afrique.

Question n° 8-
Comment l’Unesco pourrait-elle mieux promouvoir l’enseignement de la philosophie à travers le monde ? En outre, à partir de quel niveau scolaire l’enseignement devrait-il être instauré ?

Ma réponse :
1) L’encouragement pourrait passer par l’institution d’un concours général UNESCO de la meilleure dissertation de philosophie , chaque année et à l’intention des élèves des classes de philosophie du secondaire dans le monde. L’Unesco pourrait primer les cinq meilleures dissertations chaque année. Je pense qu’au moment de choisir leur orientation à la fin du premier cycle, certains élèves pourraient être attirés en philosophie grâce à ce concours général Unesco, qui sait ?

2) En ce qui concerne le niveau auquel cet enseignement devrait être instauré, je suis de ceux qui pensent qu’on pourrait introduire la philosophie dès le premier cycle. Des expériences intéressantes sont d’ailleurs tentées dans certains pays où il est examiné la possibilité de commencer cette initiation dès l’école primaire.( le programme de philosophie pour enfants de Lipman aux Etats-Unis, ) Il y en a d’autres en France (Montpellier), au Brésil et en Espagne, par exemple.

Question n° 9
- Quel serait le meilleur moyen de préserver, d’enseigner et de promouvoir les traditions orales de la pensée et de la sagesse philosophique ?

Ma Réponse :
1°) Aider à créer des instituts spécialisés pour de telles traditions dans des pays intéressés.

2)Créer des chaires Unesco pour de telles spécialisations dans les instituts spécialisés existants ou à créer.

3) accorder des bourses d’études

4) Voir aussi ma réponse à la question n°6.

Question n° 10 :
Plusieurs universitaires ont fait remarquer que la philosophie à l’Unesco devrait être l’épine dorsale du travail de toute l’Organisation, ainsi que de tout le système des nations Unies. Etes-vous d’accord et, si oui, comment réaliser une telle idée ?

Ma réponse :
Ce que j’ai écrit au niveau de la réponse à la question n° 2 est également valable ici. Cependant, j’ajoute ceci : Il faudrait que la philosophie, dans l’organigramme de l’Unesco, retrouve un département autonome ; ce qui suppose un budget non dilué dans une globalité des sciences humaines. Cela entraînerait une restructuration de ce département qui permette d’atteindre les objectifs visés..

Epine dorsale ou pas, si un département de philosophie dirigé et occupé par des philosophes responsabilisés dans diverses sections est remis en place, ce serait une condition suffisamment déterminante pour l’accomplissement de la mission de conscience morale reconnue à l’Organisation.

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