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Interviews politique

Interviews politique

Interview donnée au bi-hebdomadaire "La tribune de l'Est"du mardi 6 Avril 2004

TRIBUNE DE L'EST : Une candidature unique de l'Opposition est-elle possible ?

NJOH-MOUELLE : Dans l'état actuel de mon information, il y aurait déjà au moins cinq candidatures annoncées. Vous les connaissez bien. Il ne nous revient pas au R.d.p.c de faire leur publicité en citant leurs noms ici. L'entente S.d.f - U.d.c. s'est élargie à cinq autres formations. Un candidat au moins sortira de ce regroupement. En troisième lieu, le " Front des forces alternatives " qui regroupe aussi une trentaine de partis cherche à se donner un candidat. De sorte que, selon toute vraisemblance, ce qui s'appelle l'Opposition verra sortir de son sein, au moins sept candidats. Vous me demandez si une candidature unique de l'Opposition est possible ? L'état actuel des annonces déjà faites, tel que je viens de le rappeler, ne semble pas aller dans ce sens. S'il fallait ouvrir des paris sur la question, je verrais difficilement des parieurs se risquer à y répondre par l'affirmative. Or il ne s'agit plus de parler de possibilité théorique qui pouvait toujours être défendue , par principe, il y a deux ans. Qui fera taire aujourd'hui les ambitions personnelles qui se sont déjà déclarées ?

TRIBUNE DE L'EST : L'opposition existe-t-elle réellement au Cameroun ?

NJOH-MOUELLE : Une opposition parlementaire existe et elle joue son rôle au sein de l'assemblée nationale. Elle est réduite, en termes de nombre de sièges gagnés mais elle fait entendre sa voix lors des débats. Mais je crois qu'en posant votre question vous pensez aussi au reste des partis globalement baptisés eux aussi comme étant des partis d'Opposition. Ceux-là ont coutume d'attendre, pour leur grande majorité, le temps des élections pour faire entendre leurs voix et afficher leurs ambitions. Le fait est que, même dans les conseils municipaux, ce sont encore les partis représentés à l'Assemblée nationale qui réussissent à conquérir quelques sièges. Si vous pensez à une opposition organisée pour la conquête du pouvoir, force est de constater qu'il y aurait un long chemin à parcourir. Je ne partage pas l'avis de certains analystes , dans certains journaux, de la place, qui ont tendance à tout décharger sur le dos du R.d.p.c. Comme si on s'imaginait qu'un parti politique au pouvoir était en même temps chargé de dispenser l'éducation politique à ses concurrents !Les hommes et les femmes qu'on trouve dans ces partis dits d'opposition ne sont tout de même pas des bébés politiques, que je sache !

TRIBUNE DE L'EST : Quelle chance pour le candidat de l'opposition ?

NJOH-MOUELLE : Ce sera la chance que cette opposition se sera donnée elle-même. Je constate que vous continuez de parler au singulier, du candidat de l'opposition. Donc d'un candidat unique ? En tout cas ce n'est pas notre problème à nous, au R.d.p.c. Nous attendons connaître ce candidat ou ces candidats…

TRIBUNE DE L'EST : Le 19è anniversaire du R ;d.p.c. :Quel bilan, quelles perspectives ?

NJOH-MOUELLE : En tant que parti politique, le R.d.p.c. reste soudé et a su maintenir le climat de mobilisation permanente. La traversée de la période sévère de la crise économique pouvait être un moment critique pour nous. L'invitation à se retrousser les manches adressée aux Camerounais par leur Président a été entendue et suivie d'effets. Le Cameroun demeure un pays économiquement solide. La lutte contre la pauvreté ne s'achève pas en une législature, ni même en trois ; c'est une tâche qui s'inscrit dans la durée et concerne la succession des générations. De bonnes initiatives ont été prises dans le sens de promouvoir des PME en milieu jeune. La micro finance est une réalité encouragée et bien encadrée. Les initiatives de coopératives d'épargne et de crédit sont nombreuses ; celles qui avaient des aventuriers à leur tête ont été dissoutes comme cela s'imposait. L'avenir est un avenir de constant redressement et de relance économique à soutenir. C'est dans ce contexte que la lutte contre la corruption doit s'accentuer en vue d'un assainissement constant et susceptible d'atteindre le seuil de non-retour.

TRIBUNE DE L'EST : Election présidentielle 2004 ; les chances du candidat du R ;d.p.c. ?

NJOH-MOUELLE : La toile tissée par le R.d.p .c. et qui couvre la totalité des unités administratives et bien davantage encore ( 169 sections pour 59 départements) est telle que la campagne de notre candidat ne peut qu'en tirer le maximum de rendement. Je veux parler de la toile constituée par les sections, sous-sections, comités de base et cellules du R.d.p.c. C'est un lieu commun de répéter que les partis politiques sont d'abord et avant tout des machines électorales. Et la machine électorale de notre parti est indiscutablement la plus puissante ! Outre cela, il y a le candidat du R.d.p.c. qui bénéficie de l'expérience accumulée et du crédit engrangé par rapport à la navigation réussie sur les eaux tourmentées de la crise et grâce à laquelle, entre autres causes, la paix et la stabilité ont continué à accompagner le quotidien des Camerounais.

TRIBU NE DE L'EST : Le président national du R.d.p.c. est-il toujours le candidat naturel du parti ?

NJOH-MOUELLE : L'article 27 des Statuts du R.d.p.c. traite des attributions du Président National. ET, en son alinéa 3 il stipule clairement et sans fioritures : " Il (le Président) est le candidat du Parti aux élections présidentielles ". C'est donc une affaire claire. Cette disposition figurait déjà telle quelle à l'article 31, §3 des Statuts de 1985. Les amendements de 1996 n'ont pas concerné cette disposition qui a été au contraire reprise mot pour mot du libellé de 1985. Il est donc tout à fait naturel que lorsque les militants pensent au candidat de leur parti lors de la prochaine présidentielle ils se tournent vers leur président national qui n'est pas concerné par le paragraphe 5 de l'article 23 qui, traitant des attributions du Comité central, stipule que celui-ci " accorde les investitures du parti à l'occasion des consultations populaires ".. Donc, quand vous me demandez si le président national du R.d.p.c. est toujours le candidat naturel du parti à l'élection présidentielle, vous sous-entendez, par l'usage du mot " toujours " que quelque chose aurait peut-être changé dans les dispositions statutaires. La réponse est que depuis le congrès de Bamenda, rien n'a changé à cet égard. Le Président National du R.d.p.c. est de droit le candidat de son parti à l'élection présidentielle.

TRIBUNE DE L'EST : La Tribune de l'Est a quatre ans et paraît deux fois par semaine depuis trois mois…

NJOH-MOUELLE : Je vous remercie d'être venus à moi pour la première fois. Je vous lis souvent, quand vous paraissez et n'ai pas manqué de remarquer votre grande liberté de ton qui fait du bien à la démocratie. Maintenant que vous réussissez à paraître deux fois par semaine, je voudrais vous adresser mes chaleureuses félicitations pour cette performance en même temps que je forme le vœu de vous voir tenir ce cap le plus longtemps possible./

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